La mode en littérature jeunesse est à la dystopie post-apocalyptique assez violente. Après des « jeux de la faim » ou l’extermination des divergents, voici Le Labyrinthe de James Dashner, un livre dans lequel des adolescents sont enfermés à l’intérieur d’un labyrinthe sans issue, menacés par d’infâmes créatures mi-monstres mi-machines. Privés entièrement (ou presque) de leur mémoire, une cinquantaine de garçons doivent survivre depuis quelques années dans un milieu hostile, sans savoir pourquoi ils sont là ni qui les y a envoyés. L’apport régulier de nourriture et de produits de première nécessité laisse supposer qu’il y a des Créateurs dont les adolescents seraient vraisemblablement les rats de laboratoire, mais le lecteur, tout comme Thomas, Chuck, Minho et les autres, n’en sait pas grand chose.
Ce premier tome a deux qualités principales. Dans un premier temps, James Dashner a trouvé la formule magique du suspense grâce à des chapitres très courts à la fin desquels un événement surprenant intervient. Peu de blabla et d’explications et si d’aventure un blocard/tocard essaie d’expliquer quelque chose à Thomas (le personnage principal, nouveau venu dans le labyrinthe), on peut être sûr que ce dernier sera interrompu par un griffeur, un infecté, un scaralame, une fille ou tout autre élément perturbateur. Ensuite, James Dashner a choisi de mettre en avant les peurs et les faiblesses de ses personnages principaux plutôt que d’en faire des héros/guerriers confirmés. L’identification est assez facile, surtout quand on découvre que ces ados sont censés être plus intelligents que la moyenne : mon QI de pétoncle n’a pas été largué dans la bataille en tout cas.
A l’instar du livre Divergente, je découvre ces bouquins après avoir été voir le film de Wes Ball, mais au contraire de ce dernier, le roman de Dashner m’a plutôt captivé. Il faut dire aussi que l’adaptation cinématographique s’est considérablement éloignée du livre (hors destinée principale des personnages), ce qui aide à lui trouver de l’intérêt. Si on oublie quelques incohérences, Le Labyrinthe est un bon premier tome de la trilogie de l’Epreuve de James Dashner. Comme pour Divergente, je déplore quand même de voir des livres aussi violents plébiscités par les jeunes. Les futurs post-apocalyptiques sont décidément bien sombres : les descriptions restent sobres, on n’est pas dans la littérature d’horreur, mais les sévices infligés à ces enfants de 12 à 16 ans sont franchement immoraux.
Retrouvez la critique du tome 2 La Terre brûlée en cliquant ICI.
Retrouvez la critique du tome 3 Le Remède mortel en cliquant ICI.
Commentaires récents