Le quotidien d'une table de chevet brabançonne

Auteur/autrice : firmin (Page 2 of 2)

James Dashner – Le Remède mortel (L’Epreuve Tome 3)

Couverture de Le Remède Mortel, tome 3 de la trilogie L'Epreuve de James DashnerEvaluation 4/10 pour Le Bouquin de Firmin
Ah merde, c’est con : amère déception concernant le tome 3 de la trilogie L’Epreuve de James Dashner. Après Le Labyrinthe (bon), La Terre brûlée (moins bon), James Dashner finit son cycle sur un livre pas fameux : Le Remède mortel. Les problèmes soulevés à la fin du tome précédent se reportent au centuple dans ce bouquin puisqu’à un moment donné, Thomas et ses amis se retrouvent plutôt affranchis du contrôle du WICKED. Si le manque d’info et les situations de sauvetage in extremis pouvaient encore passer dans les premiers livres (le lecteur étant tout autant manipulé que les protagonistes de l’histoire), ça devient un réel problème quand les adolescents prennent leur propres décisions. On en apprend un peu sur ce monde dévasté et les péripéties restent surprenantes, mais la machine se grippe, ça manque de fond et de cohérence.

Un doute subsiste et on espère secrètement que le WICKED est encore derrière tout ça. On attend des réponses pour l’épreuve Newt, pour l’ambiguité du binôme Teresa/Brenda, pour l’utilité de Gally ou pour les motivations du Bras Droit. Le WICKED devient bête et méchant, les savants fous le deviennent vraiment. Le système s’écroule au propre comme au figuré et le lecteur assiste à cette débâcle le front plissé. James Dashner ne fournira pas de réponse, se contentant de tuer quelques personnages pour pouvoir solutionner les questions soulevées plus haut.

L’intrigue se débloque littéralement en 2 pages, à la toute fin. L’ambiance « tout est bien qui finit bien » est peu réaliste et Bernard Werber pourrait donner un cours à James Dashner sur l’évolution peu encourageante des civilisations quand elles sont arrivées à ce stade de développement. Néanmoins, le dénouement se tient : on pouvait d’ailleurs le deviner dès que le mot « Imune » a déboulé dans le récit. Un bon point pour Dashner finalement, j’ai craint qu’il ne se perde dans des solutions encore plus louches.

Retrouvez la critique du tome 2 La Terre brûlée en cliquant ICI.

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James Dashner – La Terre brûlée (L’Epreuve Tome 2)

Couverture de La Terre brûlée, tome 2 de la trilogie L'Epreuve de James DashnerEvaluation 6/10 pour Le Bouquin de Firmin
Après l’Epreuve (éprouvante) du Labyrinthe, on retrouve Thomas et quelques autres dans un nouveau livre de James Dashner : La Terre brûlée. Un départ sur les chapeaux de roue pour le début de ce second tome ! La chancelière Paige l’avait annoncé à la fin du tome 1, les garçons ont beau être sortis du Labyrinthe, ils n’en ont pas fini avec les Épreuves ! James Dashner excelle à nouveau avec ses chapitres courts et incisifs ponctués systématiquement de faits étonnants. La manipulation est complète, le WICKED, l’organisme derrière tout ça, tire les ficelles et fait ce qu’il veut de ses cobayes, à un point où l’on se demande bien où peut se trouver la réalité.

Le monde a été ravagé par des éruptions solaires importantes et un virus contamine l’humanité : la Braise. Le groupe d’adolescent devra traverser la Terre brûlée et y fera quelques rencontres plus ou moins mortelles. Si le Labyrinthe n’est plus du tout d’actualité, le mécanisme d’intrigue plutôt violent est toujours à l’ordre du jour, et ça fonctionne pas mal.

Il y a néanmoins un moment où la série « saute le requin », et ça tient à peu de choses : Thomas découvre en pleine Terre brûlée une vieille plaque métallique au message assez niais mais qui a surtout la particularité de ne pas être unique. Placardée dans toute la ville, cette plaque est l’indice que le WICKED n’est pas aussi omniscient qu’il n’y paraît. Une balle perdue plus tard, le Méchant montre des faiblesses dans son processus de manipulation.

La fin du livre est d’ailleurs beaucoup moins palpitante que son début : les actions imposées aux garçons sont de plus en plus ridicules (ballade en sac, trahison mal abordée, chambres à gaz inutiles, monstres superflus). Le vrai problème de cette « plaque métallique », c’est qu’elle amène du flou dans la destinée des personnages. Si Untel affronte 10 monstres bioniques en en réchappant de justesse sans grande égratignure, on pouvait jusqu’à présent le mettre sur le compte du WICKED, un organisme particulièrement doué qui a une maîtrise très fine de tous les événements. Maintenant, on peut juste se dire que les adolescents lambdas du premier tome ont muté en super-héros : dommage pour l’identification.

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James Dashner – Le Labyrinthe (L’Epreuve Tome 1)

Couverture du tome 1 de la trilogie L'Epreuve de James Dashner : le LabyrintheEvaluation 7/10 pour Le Bouquin de Firmin
La mode en littérature jeunesse est à la dystopie post-apocalyptique assez violente. Après des « jeux de la faim » ou l’extermination des divergents, voici Le Labyrinthe de James Dashner, un livre dans lequel des adolescents sont enfermés à l’intérieur d’un labyrinthe sans issue, menacés par d’infâmes créatures mi-monstres mi-machines. Privés entièrement (ou presque) de leur mémoire, une cinquantaine de garçons doivent survivre depuis quelques années dans un milieu hostile, sans savoir pourquoi ils sont là ni qui les y a envoyés. L’apport régulier de nourriture et de produits de première nécessité laisse supposer qu’il y a des Créateurs dont les adolescents seraient vraisemblablement les rats de laboratoire, mais le lecteur, tout comme Thomas, Chuck, Minho et les autres, n’en sait pas grand chose.

Ce premier tome a deux qualités principales. Dans un premier temps, James Dashner a trouvé la formule magique du suspense grâce à des chapitres très courts à la fin desquels un événement surprenant intervient. Peu de blabla et d’explications et si d’aventure un blocard/tocard essaie d’expliquer quelque chose  à Thomas (le personnage principal, nouveau venu dans le labyrinthe), on peut être sûr que ce dernier sera interrompu par un griffeur, un infecté, un scaralame, une fille ou tout autre élément perturbateur. Ensuite, James Dashner a choisi de mettre en avant les peurs et les faiblesses de ses personnages principaux plutôt que d’en faire des héros/guerriers confirmés. L’identification est assez facile, surtout quand on découvre que ces ados sont censés être plus intelligents que la moyenne : mon QI de pétoncle n’a pas été largué dans la bataille en tout cas.

A l’instar du livre Divergente, je découvre ces bouquins après avoir été voir le film de Wes Ball, mais au contraire de ce dernier, le roman de Dashner m’a plutôt captivé. Il faut dire aussi que l’adaptation cinématographique s’est considérablement éloignée du livre (hors destinée principale des personnages), ce qui aide à lui trouver de l’intérêt. Si on oublie quelques incohérences, Le Labyrinthe est un bon premier tome de la trilogie de l’Epreuve de James Dashner. Comme pour Divergente, je déplore quand même de voir des livres aussi violents plébiscités par les jeunes. Les futurs post-apocalyptiques sont décidément bien sombres : les descriptions restent sobres, on n’est pas dans la littérature d’horreur, mais les sévices infligés à ces enfants de 12 à 16 ans sont franchement immoraux.

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Amélie Nothomb – Pétronille

Couverture de Pétronille d'Amélie NothombEvaluation 4/10 pour Le Bouquin de Firmin

N’étant pas franchement porté sur la bouteille (sauf s’il s’agit d’une 2l de Vittel, vous voyez l’étendue du problème) et mon palais n’ayant pas particulièrement été conquis par les charmes du champagne, l’histoire d’amour entre ce 23ème roman d’Amélie Nothomb et moi n’était pas bien engagée. En effet, le sujet de Pétronille est clair : Amélie aime prendre des cuites au champagne, mais décide que cette expérience sublime doit être partagée. Au hasard d’une séance de dédicace, elle rencontre Pétronille
Fanto qui se révélera être la compagne de beuverie (presque) idéale. Même si les romans auto-biographiques d’Amélie Nothomb ont parfois la cote chez moi (Le Sabotage amoureux, Métaphysique des tubes), Pétronille n’arrive pas à me séduire, à la manière du dernier en date, La Nostalgie heureuse, auquel je n’avais pas trouvé beaucoup d’intérêt. En voici les raisons :

Ce roman a vraiment pour fil rouge l’alcool dans sa forme excessive et on doit vraiment se taper des délires plus ou moins intellectuels de 2 femmes ivres pendant tout le bouquin. Comme In Real Life, mon œil sobre observe ce genre de comportement avec un détachement plutôt gêné. Ce champagne est censé être le prétexte pour nous présenter une jolie histoire d’amitié, mais là encore, ça coince. Pétronille et Amélie donnent souvent l’impression de se faire chier ensemble : tout les oppose et au lieu d’enrichir leur relation, cette disparité les amène souvent à de l’incompréhension. Le dialogue de sourd lors d’une réception ou l’escapade dans une station de ski sont assez représentatifs de cette impression de regarder deux électrons libres qui ne se rapprocheront pas.

Mais le principal problème de ce roman, c’est qu’il est vraiment auto-biographique. Bon, pas au sens strict du terme, vu que Pétronille Fanto n’existe pas (même s’il s’agit en fait de la romancière Stéphanie Hochet) et qu’Amélie Nothomb le fait bien comprendre dans les 2 dernières pages du bouquin. Rappelons également qu’Amélie Nothomb est un personnage a priori fictif, même si sa biographie coïncide souvent avec celle de son auteure. Mais Pétronille est auto-biographique dans le sens où il parle bien d’Amélie Nothomb,  la romancière farfelue, et de son quotidien de célébrité littéraire. Amélie se complaît ici à détailler son train de vie ou ses obligations et en profite pour régler ses comptes (avec une lectrice qui l’accuse de plagiat, avec les critiques qui ont parfois mal accueilli Acide sulfurique), le tout sur un ton assez pédant.  Je n’avais pas forcément repéré ceci dans ses autres romans auto-biographiques mais pour le coup, j’ai envie de jouer ma Vivienne Westwood en lui donnant mon chien à promener (ceux qui ont lu le bouquin comprendront), histoire de la calmer un petit peu.

Au final, je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce livre. Il parle d’un univers qui ne m’est pas proche et évoque une addiction qui me passe par-dessus la tête ok, mais c’est le cas d’autres livres que j’ai déjà pu apprécier. Non, ici, je n’ai pas trouvé de but au récit qui me semble trop centré sur lui-même sans apporter quelque chose au lecteur. Il se transforme d’ailleurs vers la fin en une sorte de journal de bord d’Amélie Nothomb et c’est généralement le genre de document intime et peu passionnant qu’on ne publie pas.

Philip K. Dick – Ubik

Couverture de Ubik de Philip K. DickEvaluation 6/10 pour Le Bouquin de Firmin

Moins de 300 pages et de la matière pour faire une grande saga épique en 7 volumes. C’est un peu l’impression (et la frustration) que j’ai eue à la lecture de cet élément majeur de la science-fiction : Ubik de Philip K. Dick. On a de superbes ébauches prometteuses (un monde ultra-capitaliste, des méchants/gentils avec de gros pouvoirs, une fille qui peut changer le présent, un garçon qui est un télépathe monstrueux, un système de communication avec les morts et quelques relations homme/femme Continue reading

Veronica Roth – La trilogie Divergente

Couverture du tome 1 de la trilogie Divergente de Veronica RothEvaluation 2/10 pour Le Bouquin de Firmin

J’ai commencé la trilogie Divergente de Veronica Roth au tome 2 après avoir vu l’adaptation ciné du tome 1 et avoir été un peu intrigué par cet univers de science-fiction original. C’est très peu fouillé dans le film et je m’attendais donc à en apprendre bien davantage dans le livre, comme c’est généralement le cas avec les adaptations du même genre. Malheureusement, le film est une adaptation mot pour mot du bouquin ! Surpris par le style du tome 2, j’ai en fait lu 50 pages du premier tome Continue reading

Joël Dicker – La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

Couverture du roman La Vérité sur l'Affaire Harry Québert de Joël DickerEvaluation 7/10 pour Le Bouquin de Firmin

La fiction ici est presque banale : un grand écrivain en panne d’inspiration, une vieille histoire de meurtre qui remonte à la surface. Joël Dicker est Suisse, l’action américaine, mais l’intrigue fait parfois davantage penser à un contexte d’un village anglais à la Stephen Frears, avec chaque personnage banal qui se révèle avoir des secrets plus ou moins inavouables et une épaisseur insoupçonnée. L’histoire de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est complexe et les événements sont les résultats Continue reading

James Clemens – Les Bannis et les Proscrits

Dessin illustrant le cycle Les Bannis et les Proscrits de James ClemensEvaluation 8 sur 10

Avec son cycle « Les Bannis et les Proscrits » , James Clemens propose un récit de fantasy médiévale des plus classiques en apparence. Une jeune fille de ferme lambda se voit hériter d’un mystérieux pouvoir magique qui doit l’amener à sauver le monde et le débarrasser d’un antipathique « Seigneur Noir ». Pour aider à motiver cette fillette de 12 ans un peu perdue, on va la traumatiser en s’en prenant un peu à sa famille et puis, une fois qu’elle sera bien isolée (mais endurcie et revancharde, du coup), on va lui faire rencontrer Continue reading

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