Pas besoin de vous présenter longuement la trilogie best-seller de E.L. James « Cinquante nuances de Grey » je pense. En gros, une jeune adulte un peu godiche va interviewer un jeune magnat des affaires charismatique et une attirance physique va s’installer entre ces 2 personnes qu’a priori tout oppose. Il se trouve que le garçon est un adepte du sadisme, tandis que la fille, eh bien… elle est surtout une adepte de l’Amour.
Le début est franchement bien foutu, ça fait « roman adolescent », mais ça se lit bien. Et ce même s’il faut attendre des plombes pour voir enfin la dimension « érotique » du roman. Malheureusement, si l’écriture érotique fonctionne (comme quoi, le pouvoir des mots !), on tourne très vite en rond. « Oh mon dieu, son érection me remplit toute entière, je m’agrippe à ses cheveux (puisque je ne peux pas toucher son torse) et j’explose » : on répète ça (plus ou moins au mot près) toutes les 5 pages pendant 2 bouquins et demi et on a fini la trilogie. Un peu de suspense et un léger attachement aux personnages m’ont fait tenir les 1800 pages, mais j’ai franchement l’impression d’avoir perdu mon temps.
Avec Cinquante nuances de Grey, E.L. James est censée, d’après la presse, nous proposer un livre érotique sur le sado-masochisme. Si ça avait été le cas, les 1800 pages auraient peut-être été plus intéressantes… Au final, Mlle Anastasia Steele nous privera de cette découverte, car en fait, c’est pas trop son truc. A la place, on en apprend un peu plus sur « ce que pense une (la ?) femme », et je dois avouer que ce n’est pas forcément rassurant… « Je t’aime plus que tout tu es mon âme-soeur, pourquoi doutes-tu de notre amour éternel ? » … « Hey, mais tu me pinces ?! Ne nous voyons plus jamais, on ne pourra jamais s’épanouir ensemble » . Le titre, 50 nuances de Grey, évoque les 50 ombres et personnalités de Christian Grey, qui consulte d’ailleurs souvent un psy tellement il a un passé torturé… Dommage qu’au final, on se retrouve plutôt immergé pendant des heures dans les 50 humeurs d’Anastasia Steele !
Le premier film sort dans quelques jours pour la Saint-Valentin 2015 et des rumeurs courent comme quoi le film sera peut-être interdit aux moins de 18 ans, mais que la plupart des scènes de sexe du livre seront largement édulcorées voire supprimées. 50 nuances de Grey en version soft ? On perdrait ainsi l’unique intérêt du livre, bravo ! En attendant, la bande originale du film est quant à elle pour le moment plutôt sympathique, mais je laisse Gaston vous en parler, il en parle beaucoup mieux que moi !
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